"La nature, comme la position du territoire, le voisinage des provinces rhénanes, où on la cultivait aussi, tout doit faire supposer que la peinture se développa d'abord dans le pays de Liège (ndlr : d'abord celui des Van Eyck), avant de transporter son chevalet dans la Flandre. La civilisation put germer sur ces hautes terres, pendant que les tribus flamandes et bataves disputaient encore à l'Atlantique le sol même où elles étaient campées." (Alfred Michiels, Histoire de la Peinture flamande 1847, tome 2, pages 85 et 95).
"Historiquement parlant, parmi les habitants de la Belgique actuelle, seuls les Wallons descendent des anciens Belges, puisque les Flamands ont pour ancêtres des envahisseurs germains qui s'établirent dans le Nord de la Gaule aux quatrième et cinquième siècles de notre ère." D'après Paul Bonenfant, Du Belgium de César à la Belgique de 1830, Annales de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, L - 1961
Un modeste détail des Heures de Turin-Milan (voir ailleurs dans notre Groupe). Peu de chose mais une probabilité : celle que Jehan de eyck, architecte en pinceaux, au début de sa vie (jusqu'à l'âge de 35 ans environ), engrangea dans ses cartons des tas de croquis du Pays de Liège et des bords de Meuse. Il les emporta dans ses bagages quand Philippe le Bon l'engagea à Bruges, après l'empoisonnement de Jean Sans Pitié, le premier "patron" de l'artiste désormais bien connu. Mon intime conviction, c'est qu'après sa formation liégeoise, Jehan ne peignit plus "sur le terrain" mais composa des uni(méta)vers. Une seule exception historique : lorsque le Duc de Bourgogne lui demanda d'aller peindre chez elle sa promise, l'infante du Portugal. Quelle aventure !
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