"...(...) certains ouvrages de l'artiste, comme le Christ de Berlin, prouvent que les traditions byzantines, conservées à Liège, eurent l'influence la plus vive sur son talent." Alfred Michiels, Histoire de la Peinture flamande, page 107. L'auteur fait notamment allusion au mystérieux Jean de Constantinople (?) qui développa à Liège, dès le 10ème siècle, la technique orientale (cfr notamment la Chronique de Gilles d'Orval).
"Comme les frères de Limbourg, Jean van Eyck est un peintre de cour, le valet de chambre d'un duc. Et s'il lui arrive d'exécuter les commandes des hommes d'affaires, ceux-ci sont comme lui au service d'un prince et se targuent d'appartenir à sa maison. Ils imitent les goûts de leur maître. Pour que l'art flamand jusqu'ici provincial vînt se poster brusquement sur le front avancé des conquêtes picturales, il fallut que ceux des princes des fleurs de lys qui avaient hérité la gloire et la fortune des rois de France, les ducs de Bourgogne, établissent en Flandre leur puissance, y tinssent leur cour et rassemblassent là les meilleurs artistes qui n'avaient plus d'emploi à Paris." Georges Duby, Le Temps des Cathédrales, Gallimard, Bibliothèque de La Pléiade 2019, page 602
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